HUMEUR - La guerre des municipales

Publié le par MoDem Première

La déprime des municipales à Lyon, Strabourg, Bordeaux, etc.


    Pendant que de nombreux adhérents du MoDem construisent leur parti et leur engagement désintéressé en participant à la préparation des municipales à travers toute la France, d'autres le détruisent en briguant à tout prix le pouvoir, sans aucun respect démocratique de la position, majoritaire, des membres de leur parti.
    A tout prix ? Oui, en se faisant une guerre interne et en s'alliant dans tous les sens, le seul but recherché est d'être élu à tout prix, même contre les valeurs, l'éthique et le programme du MoDem ! Ces fauteurs de trouble font ainsi perdre toute visibilité, toute clarté à leur parti et à l'image nouvelle qu'il voulait donner. Ce n'est plus le parti qu'ils défendent mais leur conception personnelle du pouvoir, leur orgueil, leurs copinages et leur gagne-pain.
    Ce n'est pas ce que défend la majorité des membres du MoDem sur le terrain.

    A Strasbourg, on fait la leçon aux adhérents en leur disant que le principal est d'avoir des élus : c'est cela la politique, paraît-il ! Pour cela il faut s'allier au plus fort, celui (rarement celle) qui a des chances de gagner. Puis on vire ses co-listiers MoDem... A Lyon, un tiers du MoDem repart "à droite", un autre tiers repart "à gauche" et un dernier tiers souhaite garder son indépendance (je ne dis pas : reste "au centre", parce que la conduite traditionnelle du "centre" est de s'allier, pas de rester indépendant).
    Ainsi, faire de la politique, c'est prendre ou garder le pouvoir ? Prendre le pouvoir pour un parti, ce serait s'allier au plus fort pour avoir des postes. Dans le Lyonnais avec Michel Mercier, c'est la magouille, la compromission puis la démission pour garder une chance de rester au pouvoir avec l'UMP. On voyait cette situation venir depuis longtemps avec ce politicien qui fait "mauvais genre", malpropre. Aujourd'hui, le pouvoir c'est Sarkozy, alors on s'allie à l'UMP, le parti de toute la France. On se demande d'ailleurs à quoi ça sert de faire de la politique en France puisque l'UMP le fait pour nous et à notre place. Mais dans certaines régions, le pouvoir c'est le PS, alors on s'allie au PS.
    Alors comme d'habitude, les médias ne voient que ce qui ne tourne pas rond et parlent de l'implosion du MoDem, de ses guéguerres internes clochemerlesques, du manque de sérieux de ces pseudo démocrates, et les sondages construisent des questionnements ravageurs à l'égard du MoDem. Même François Bayrou rajoute de la zizanie à la zizanie par des atermoiements puis des positions-couperets destabilisatrices. Enfin, sur la pression des "nouveaux" du MoDem, qui en font bien la moitié des adhérents, François Bayrou prend position à Lyon. A Bordeaux, l'alliance voulue par François Bayrou avec Alain Juppé est en ballotage. Partout des adhérents, nouveaux venus à la politique, s'insurgent. Mais quelle perte de temps.
    Ce qui est tout aussi délirant, c'est l'affaire de Corbeil-Essonne où la "présidente provisoire" du département
, appuyée par François Bayrou, s'allie avec le "sénateur-maire-industriel-copain de Sarkozy" Serge Dassault, investi par l'UMP, et de ce fait demande l'exclusion des adhérents du MoDem qui participent à une liste de rassemblement et les poursuit en justice ! Si l'on demandait l'avis des militants du département (pas seulement ceux de Corbeil, qui subissent des pressions), quelle "alliance" serait plébiscitée ? celle avec l'industriel Serge Dassault ou celle avec "l'indépendant" Serge Dantu ?
    En écoutant les nouvelles ces derniers temps, on n'entend parler que de "centre". Finie la position indépendante du MoDem.
      Cependant, beaucoup d'entre nous, "anciens" et "nouveaux", continuent à se battre car pour nous il n'y a pas d'autre issue, par d'autres partis nous donnant cette possibilité avec des chances de progresser. Mais quelle tristesse lorsque le MoDem donne l'impression d'être le moins démocrate des partis. C'est pour la démocratie que nous nous battons, pour que le pouvoir soit réellement partagé par les citoyens, et pour cela il faut rester le plus possible soudés, indépendants des partis de gauche et de droite, et clairs dans nos "rassemblements" politiques avec des gens parfois plus connus par leur étiquette UMP ou PS (ou autre) que par leur "ouverture".
    Qu'est devenue la démocratie ? Que reste-t-il du développement durable, celui de la politique, celui de l'environnement, celui de la société, celui de la solidarité, etc. ?
Heureusement qu'ailleurs une grande majorité continue à défendre valeurs, éthique et programme du MoDem, parfois contre ses propres dirigeants dont l'expérience politique en fait trop souvent des girouettes de la politique...

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L
Ça ne sert à rien de s’user sur une charte des valeurs et surtout sur une charte éthique, si elles ne sont pas respectées par les cadres du Mouvement.<br /> Depuis quelques mois, ces questions ne sont plus d’actualité. Il me semble que le débat sur ces questions là devrait être permanent. Probablement faut il y voir là, le signe qu’une grave dérive est en train de mettre en péril l’engouement qu’avait enregistré le Mouvement Democrate depuis le mois de mai 07. <br /> Délaisser cette vision de la politique, c'est-à-dire l’idée de contruire la politique en accord avec des valeurs et une éthique claire et définie, c’est faire prendre le risque au Mouvement de se retrouver sous le signe de la critique et du sarcasme de la presse, à l’horizon des municipales.<br /> Mais plus grave encore, cet écart (dont Bayrou lui-même est responsable), reflète une faiblesse inquiétante dans la stratégie qui ne va pas nous faciliter la tache dans notre communication.<br /> La question est de savoir si on peut encore changer les choses. Il est de plus en plus évident que de cristalliser tout l’envol du MoDem autour d’un seul homme est une erreur.<br /> Plus que jamais, pour que le MoDem demeure LIBRE et INDEPENDANT, il est urgent qu’émergent des têtes nouvelles. Les elections qui se profilent permettront de dégager de nouvelles energies qui donneront je l’espère un nouveau souffle au MoDem, mais qu’en sera-t-il de l’attitude des vieux brisecards de la politique, prêts à tout pour une place au soleil ? Faut il compter sur les prochaines instances de contrôle si tenté qu’elles disposent de réels pouvoir, ou mieux faut il mieux compter sur l’ouverture de Sarkozy pour eliminer les vieilles branches (ou troncs crux pourris) ?
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