Magny, Clochemerle continue

Publié le par MoDem Première

Dernière nouvelle, vendredi soir 7 mars, vers 22h, pendant la réunion organisée par les membres de la liste d'ouverture de Michel Ronzeau dans la salle des fêtes de Magny-en-Vexin, le maire sortant Jean-Pierre Muller faisait distribuer dans toutes les boîtes aux lettres de "sa" ville un torchon respirant plus le règlement de compte gratuit que le programme constructif.

Le titre en est évocateur : "Monsieur Ronzeau vous qui savez tout dites-nous pourquoi vous voterez à Paris dimanche". On y reproche tout simplement à Michel Ronzeau, né à Magny, et à certains membres de sa liste de ne pas être de Magny et de ne pas y avoir le droit d'être inscrits sur les listes électorales "parce que la loi est la loi". Cependant, Michel Ronzeau y est contribuable et, à ce titre, il a toute liberté de s'inscrire sur les listes électorales de Magny : c'est la loi (voir le code électoral) ! Et s'il justifie qu'il a sa résidence principale à Magny, il peut aussi y être candidat :
c'est aussi la loi, même s'il vote ailleurs.

Monsieur Muller a oublié que, bien qu'étranger au Vexin, il y a été accueilli ainsi que sa famille et ses amis, dont beaucoup sont étrangers à la région. Magny et le Vexin sont pays d'accueil "d'étrangers" depuis 1870, époque à laquelle la guerre, le chemin de fer, et la révolution industrielle et agricole ont conduit beaucoup de familles à migrer en région parisienne et en particulier dans un Vexin plus accueillant que les froides banlieues bétonnées.

Un tel tract nocturne, l'avant-veille des élections, est inadmissible. Il donnerait envie de pointer les étrangers comme Monsieur Muller et ses amis et de leur dire de partir donner leurs leçons dans leur commune d'origine en Lorraine ou ailleurs. Mais ce n'est pas possible parce que tous les Magnytois, et beaucoup de Vexinois, ont partiellement ou totalement des origines étrangères au Vexin. En France comme ailleurs, qui a tous ses ancêtres dans la même commune ? Ce brassage, nous en sommes tous conscients et il est notre richesse. Il est facile d'exclure les autres : une personne rencontrée ce soir disait à l'une des personnes présentes à la réunion qu'il ne la connaissait pas, donc qu'elle n'était pas du coin parce qu'elle en était et qu'elle connaissait tout le monde. La personne traitée d'étrangère avait cependant des ancêtres dans les cimetières du coin depuis 300 ans... Alors arrêtons ces invectives inutiles.

Ce qui est curieux, c'est que Jean-Pierre Muller accuse sournoisement Michel Ronzeau, sans autre précision, "d'intérêts particuliers", de "méthodes" qui ne sont pas les siennes, de "gadgets", etc. Ce sont 18 points d'invectives qui sont énumérés sur deux pages, Michel Ronzeau étant présenté comme l'héritier des maires qui ont précédé Jean-Pierre Muller et que celui-ci détestait tant jusqu'à porter l'injure à la boutonnière. A côté des injures gratuites, des promesses non tenues, des nouvelles promesses révélées au dernier moment,
Monsieur Muller ne voit même pas le mécontentement qui couve, tant il s'est coupé de ses concitoyens, refusant de répondre aux courriers, annulant beaucoup trop souvent ses rendez-vous pour "des affaires plus importantes", refusant la concertation et l'écoute, que ce soit avec les Magnytois ou les autres habitants du canton dont il est le conseiller général.

Un peu (beaucoup) de changement ferait du bien aux Magnytois.
Se souvenant de ses 51% il y a 7 ans, alors que l'ancienne majorité était divisée, Jean-Pierre Muller ne doit pas être très rassuré aujourd'hui face à une opposition soudée, pour sortir l'invective comme dernier recours...
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